Musée de Valence, art et archéologie - Valence, France

13 mai 2023 au 17 septembre 2023
 
Exposition intitulée « L'Univers sans l'Homme. Les arts en quête d'autres mondes ». Commissariat scientifique de Thomas SCHLESSER.
 
Prêt de 2 originaux

Cote et légende :
 
Georges CHARNAUX (CHARNAUX FRÈRES & CIE)
  • "SUISSE ET SAVOIE. Bosse du Dromadaire et sommet du Mont Blanc", France/Italie, 1886. Papier albuminé, 18,6 x 25.4 cm (image) ; 31.9 x 41.9 cm (carton). frSFP_0075im_EP_0011
 
Colonel Henry STUART-WORTLEY
  • Marine aux nuages "All the air was white wtyh moon lignht, all the water black with shadow" [instantané], 1870. Papier albuminé d'après négatif collodion humide, 29.9 x 36 cm (image) ; 47.1 x 62.2 cm (carton). frSFP_0405im_EP_0002


sfp 2023 expo valence
 
Présentation de l'exposition :
 
L’exposition L’Univers sans l’Homme relève le défi de montrer comment les artistes ont développé, du 18e siècle à aujourd'hui, des visions d’une humanité expulsée de chez elle, ébranlée dans ses certitudes de centralité, relativisée au profit d’autres composantes du monde : le vivant, qu’il soit végétal, animal, minéral, etc.
On doit l’expression « l’univers sans l’homme » à Charles Baudelaire en 1859. Le poète désignait et déplorait ainsi la tendance qu’avaient certains artistes de son temps à se concentrer exclusivement sur la nature et ses éléments – végétaux, mers, ciels, animaux... Dans son viseur, les réalistes comme Gustave Courbet, mais encore Troyon ou Daubigny, ainsi que les pionniers de la photographie : autant d’acteurs que l’on retrouvera dans l’exposition grâce à des prêts exceptionnels, notamment du Musée d’Orsay.
De manière plus générale, l’exposition raconte un décentrement du regard en rassemblant des tableaux, dessins, films et installations, du 18e siècle à nos jours, qui s’écartent de la représentation, de la focale, de l’échelle humaines. On y verra donc des catastrophes spectaculaires (L’Eruption du Vésuve de Pierre-Henri de Valenciennes), des expéditions dans des espaces inexplorés (Les Glaciers, mer de Kara d’Alexandre Borisoff), des villes dépeuplées (Nicolas Moulin), des galaxies abstraites (Hans Hartung) ou encore des fantaisies robotiques (Gloria Friedman).
L’exposition s’attache à des thématiques contemporaines et leurs angoisses afférentes comme le contexte pandémique et ses confinements, les risques nucléaires et la cause environnementale. Néanmoins, elles cherchent aussi à offrir des perspectives nouvelles et des « vallées futures », à la fois inaccessibles et prometteuses, avec un final cosmique, tellurique et poétique autour de Claude Monet, Anna-Eva Bergman, Joan Mitchell et Cécile Beau.
La publication qui l’accompagne comptera un « regard » de l’astrophysicien Étienne Klein.